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Es war einmal...

15 novembre 2014

la bouche pleine de nous

(Inspirée par 3 secondes et demi)

Ton regard dominant le mien
Ma respiration suffocante
En l’attrapant, mes lèvres tremblent
Je t’ai au fond de la gorge

Je déglutis
la bouche pleine de nous

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2 septembre 2014

Lève mon corps

Lève mon corps,
Lève mon cœur !
Comme les obstacles !

Emporte-moi
Comme une feuille
Brise-moi

- Fais de moi ton humble serviteur -

En me soumettant, je m’en remets à toi
Je m’abandonne, à ton service
Et tu es humain, et bien plus que cela

24 août 2014

En route...

Les départs se succèdent, soulevant tant de poussières qu'on n'y voit plus rien, on étouffe... On perd l'équilibre... alors on s'éloigne, on essaie de regarder de loin, mais qu'y a-t-il à voir, d'ici ? D'abord des regrets, des "j'aurais du", et puis tout se déroule sous nos yeux, si rapidement qu'on en a de nouveau le vertige.

Lâche prise.
Une grande inspiration, puis une deuxième.

Est-ce que c'est moi, là-bas ? Je n'en sais rien. Je crois me reconnaître pourtant dans mes manières, mes tics verbaux. Ça fait peur. Je souris.

Sourire. Mon cœur se gonfle d'émotion. Depuis combien de temps n'avais-je pas réussi à m'arracher un sourire ? Est-ce que cela signifie que je guéris ? Les larmes qui me montent aux yeux semblent affirmer le contraire. Alors je resserre autour de moi mon manteau et continue de marcher sur les pavés résonnants de ma mémoire défaillante.

Où en suis-je ? Où voulais-je aller ? J'ai oublié.

Je fouille dans mes poches et retrouve un ticket : aller simple pour l'ailleurs, toujours vers le futur. Je lève les yeux vers le ciel. Comment peut-il faire si froid avec un soleil si éclatant ? Je monte dans le train. En route...

 

26 juin 2010

Sans remord

(Inspirée par Pixel Juice de Jeff Noon)

Sans remord, Chant d'artifices

Les couleurs artificielles peuplent par milliers le futur, les connaisseurs les effleurent et les subliment. Des sons merveilleux en sortent et transportent à travers les âges les âmes qu'elles touchent, les emmenant dans de nouvelles dimensions où tous les sens sont brouillés.

« Vent du nord emportant brise d'été
Sans remord...
Astre refroidissant pluie brûlante
Sans remord... »

Jeff est un rare survivant de la dernière Révolution. Un jeune homme.
Pour la première fois, il participe à une soirée. Malgré sa composition, non génétiquement modifiée, il s'envole très rapidement avec les autres. Il ne fixe plus que le connaisseur, cet habile manipulateur d'ondes subtiles. Le monde autour de lui laisse place au néant, et comme les centaines d'êtres présents ce soir, quelque chose l'atteint. La musique lui suggère toutes sortes d'images, comme de vieilles histoires qu'il aurait pu entendre dans son enfance.

« Tête dans les nuages, le ciel se dégage
Sans remord...
Un soleil humide souffle sur vos âmes
Sans remord... »

Quel est ce chant ?
Il lui rappelle quelque chose, comme un vieux souvenir d'automne dont on se souvient avec nostalgie.
Pourquoi ne parvient-il pas à mettre le doigt dessus ?
Tandis que les notes l'enveloppent, il se sent tomber, emporter par un vent qui frappe avec force. Il rejoint les étoiles !
Se dessine alors devant lui une porte s'ouvrant vers un ailleurs incertain, qui ne cesse de se préciser pour combler ses attentes. Le Val perdu ! Le Val des Dieux, avant leur naissance.

« La nuit est si douce
Sans remord...
La vie vous emporte
Sans remord »

Ce chant... Ce chant...
Le Val s'efface, le connaisseur prend place. Un androïde d'apparence juvénile. Son corps danse au rythme d'une musique que lui seul connait, des formes irrégulières se tracent derrière lui. Jeff reprend conscience et reste captivé par ses mouvements. Aucun des deux ne prend la parole. Un nouveau tempo s'installe, régulier et lent... les battements de son cœur ! L'excitation accélère l'illusion, comment une chose pareille est-elle possible ?

« Je suis là pour dessiner tes songes car ma connaissance des artifices est sans limite. A travers tes rêves, je rêve aussi. »

« Que ferais-tu de ma vie si elle t'appartenait ?
Sans remord...
Je dessine ce drôle de chant qui s'impose à moi
Sans remord
J'ai pris ta vie. »

17 juin 2010

Vêtu du ciel et des étoiles

Sur la route, il y avait un homme vêtu du temps qu'il faisait. Son corps irradiait.
J'avançais vers lui, mais la distance ne se réduisait jamais. Je marchais durant de longues journées dans sa direction. Une nuit enfin je finis par m'écrouler de fatigue.
Le rêve que je fis m'engloutit et je ne pus m'en sortir, contre ma volonté.
J'avançais de nouveau sur mon chemin de campagne bordé de champs, mais tout se transformait. D'abord, le sol devint béton et d'immenses immeubles poussaient autour de moi. Je suais beaucoup, l'air était irrespirable. Je ne croisais personne dans les rues. Puis, le sol se changea en sentier de terre, je pus de nouveau respirer. Les tours qui m'oppressaient se transformaient en arbres vieux comme le monde.
"Je retourne à la Forêt Primordiale !", pensais-je dans mon rêve.
Pendant tout ce temps, l'homme éclairé était toujours là, à l'horizon, immuable dans ce monde inconstant. Sa lumière me guidait.
C'est à ce moment là que je me rendis compte que je rêvais, mais je ne me réveillais pas pour autant ! Une intense joie m'envahit, j'étais libre de faire tout ce qui me plairait ! Je souhaitais me rapprocher de cet être qui m'intriguait... Je m'assis alors contre un tronc d'arbre et cessais de m'agiter. Je le regardais. La joie ne me quittait pas, mais petit à petit tout ce qui m'entourait s'estompa, sauf lui. Je l'entendis murmurer :
- Tu es sur la bonne voie.

Je me réveillais, avec ce fourmillement d'allégresse toujours dans le corps. L'homme-lumière n'avait pas disparu, il m'attendait à l'orée d'une forêt, souriant, les bras tendus vers moi.

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23 octobre 2009

Si mes mains plongent dans l'eau

Si mes mains plongent dans l'eau
Elles te cherchent loin, au fond,
Là où nous croyons t'avoir perdu.

Elles se noient et me condamnent,
Où elles pensaient te retrouver

Dans la boue
Nous nous sommes abandonnés.

Mon regard noyé dans le tien
Si seulement tu pouvais me voir,
M'apprécier comme je te savoure.

J'attends depuis trop longtemps
Pourquoi ne m'enlaces-tu pas ?

16 septembre 2009

Le Fou du Monde

Le Fou du Monde.
Il racontait mille histoires à qui voulait l'écouter puis s'imposait à nos pensées, à nous, qui ne voulions pas l'entendre. Il était ainsi, dans ses habits multicolores. Tantôt l'ami tantôt l'amant, du Chaos il connaissait tous les mystères. Il était l'un de ses multiples visages.

Il était mon cauchemar, dansant dans la nuit.
Je sanglotais, inconsolable. Que cherchais-je ? A lui échapper ? Je croyais que les yeux fermés, il ne me verrait pas. Mais il s'approchait, sournoisement, sourire aux lèvres, faisant tinter ses nombreux grelots.

Le ciel est si noir... Depuis combien de temps le soleil a-t-il tant de peine à percer les nuages ? Je ne vois plus.
Il ne me quitte pas. Que scrute-t-il vraiment dans le creux de mon esprit ? Il vole mes larmes, les boit avec délectation, se nourrit de la peine et du mal au bord de mes lèvres.
- Pleure donc encore, triste visage, chantonne-t-il, ton corps pourrira sur terre, ton esprit aux enfers. Comment seront les songes, dans l'autre monde ?
Et sans arrêter sa morbide chanson, il m'emporte dans sa transe, arrache à mon corps un dernier sanglot, détruit ma chair et joue avec mon âme, me guidant dans les entrailles de la terre...

26 juin 2009

Plus rien ne se passe

J'en avais envie, j'en avais besoin, et vous partagiez ce sentiment.
Mais quand je vous embrasse, plus rien ne se passe, je ne m'émeus plus de pouvoir vous toucher...
Nous nous sommes perdus

Pourtant

Je me souviens de vos mains, leurs doigtés si troublants, leurs jeux sur les corps aimés ;
De vos regards sur vos proies, du trouble que cela me donnait.
J'aurais du vous appartenir plus tôt.

Mais aurais-je osé me laisser apprivoiser par vos mains expertes ?
Accepté ce que vos désirs m'auraient poussé à faire ?
Je ne sais plus ce qu'il s'est passé

Vos mains se sont emparés des miennes, je me suis confondue avec toutes les femmes que j'ai vu.
Vous avez pensé que j'étais l'une d'elles.
Il s'est enfui - ou peut-être est-ce moi. J'ai perdu mon amant idéal.

Nos rêves sont loin.

5 juin 2009

Ta présence

Ta présence s'efface et mes larmes restent
Il y a encore de ton odeur sur les draps
Je me souviens de toi

Dans l'obscurité de nos deux corps confondus
La passion ne peut disparaitre
Au creux de tes bras

Des allées et venues dans un lieu inconnu
Des mots s'échappent et révèlent le secret
Reviens-moi vite

5 juin 2009

Jouons

Assis face à la mer, je regarde le soleil plonger dans l'eau. Torse nu, je sens la puissance du vent et respire à plein poumon l'air marin. Je suis si bien... Mon regard se perd au loin... Je rêve de rester éternellement dans ce coucher de soleil.
Je me laisse tomber en arrière et regarde le ciel tout bleu, cherchant l'apparition des étoiles. A entendre le vent siffler et les vagues danser, je crois entendre une voix. Je ferme les yeux et écoute avec une tranquillité profonde...

Le charme se rompt un instant : j'entends des bruits de pas sur le sable devenu frais.
Je m'étire langoureusement et m'assieds pour faire face à cette personne. Mes yeux s'écarquillent: est-ce possible ?
Une jeune femme s'assied à mes côtés. Elle est d'une simplicité incroyable. Son sourire me fait chavirer, je me sens rougir face à son charme. Elle me donne son nom, prend le mien. Nous parlons de la mer, de la lune et des étoiles, des éléments et de la nature. Puis elle me dit avoir froid, ce qui ne me surprend pas : le soleil a disparu depuis longtemps. Je la serre dans mes bras, n'ayant rien d'autre à lui proposer. Elle pose sa tête sur mon épaule et nous parlons encore.
Ne nous connaissons-nous pas déjà ?
Elle m'est si familière... Mes mains parcourent ses bras, son visage, sa nuque... Mes lèvres ne se retiennent plus d'aimer son cou, si doux, son visage, si pur. Elle m'embrasse et me demande ce que je veux vraiment. Sa franchise me trouble. Ma bouche s'ouvre plusieurs fois pour se refermer aussitôt. Que répondre ? Puis les mots s'échappent, soyons sincère...

Je te propose un jeu, sans pudeur
Libre à toi de t'offrir comme terrain de jeu
Libre à toi de me laisser être explorateur
Ce n'est pas un enjeu, juste un vœu

Elle s'éloigne de quelques pas à peine et se met à genoux.

Voir des contrées inconnues n'est pas chose aisée
Je vais à travers ces lieux te guider

Je me rapproche d'elle et l'enlace, caressant son visage, ses bras, ses jambes... Elle se renverse, et allongée sur le sol s'offre à mes désirs. Je tremble un instant. Un sourire se dessine sur son visage et elle murmure

Ne voulais-tu pas être éclaireur ? Jouer sans pudeur ?
Comble notre excitation et tes ambitions, et jouons...

Les minutes s'écoulent et nos plaisirs vont en s'amplifiant. Jouissant de l'éternité à notre disposition, profitant du corps de l'autre, nous nous aimons dans le silence de la nuit.
Nos corps se mêlent... J'apprends à connaître ces quartiers lointains, guidé par la plus belle main. Je découvre ce qui restera à jamais gravé dans ma mémoire et nous nous endormons avant le lever du soleil, enlacés et satisfaits...

J'ouvre les yeux et la morsure du froid me semble violente. Je cherche sa présence réconfortante mais ne trouve que le sable pour compagnon. Je me redresse et vois un bateau au loin...

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