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Es war einmal...
26 juin 2010

Sans remord

(Inspirée par Pixel Juice de Jeff Noon)

Sans remord, Chant d'artifices

Les couleurs artificielles peuplent par milliers le futur, les connaisseurs les effleurent et les subliment. Des sons merveilleux en sortent et transportent à travers les âges les âmes qu'elles touchent, les emmenant dans de nouvelles dimensions où tous les sens sont brouillés.

« Vent du nord emportant brise d'été
Sans remord...
Astre refroidissant pluie brûlante
Sans remord... »

Jeff est un rare survivant de la dernière Révolution. Un jeune homme.
Pour la première fois, il participe à une soirée. Malgré sa composition, non génétiquement modifiée, il s'envole très rapidement avec les autres. Il ne fixe plus que le connaisseur, cet habile manipulateur d'ondes subtiles. Le monde autour de lui laisse place au néant, et comme les centaines d'êtres présents ce soir, quelque chose l'atteint. La musique lui suggère toutes sortes d'images, comme de vieilles histoires qu'il aurait pu entendre dans son enfance.

« Tête dans les nuages, le ciel se dégage
Sans remord...
Un soleil humide souffle sur vos âmes
Sans remord... »

Quel est ce chant ?
Il lui rappelle quelque chose, comme un vieux souvenir d'automne dont on se souvient avec nostalgie.
Pourquoi ne parvient-il pas à mettre le doigt dessus ?
Tandis que les notes l'enveloppent, il se sent tomber, emporter par un vent qui frappe avec force. Il rejoint les étoiles !
Se dessine alors devant lui une porte s'ouvrant vers un ailleurs incertain, qui ne cesse de se préciser pour combler ses attentes. Le Val perdu ! Le Val des Dieux, avant leur naissance.

« La nuit est si douce
Sans remord...
La vie vous emporte
Sans remord »

Ce chant... Ce chant...
Le Val s'efface, le connaisseur prend place. Un androïde d'apparence juvénile. Son corps danse au rythme d'une musique que lui seul connait, des formes irrégulières se tracent derrière lui. Jeff reprend conscience et reste captivé par ses mouvements. Aucun des deux ne prend la parole. Un nouveau tempo s'installe, régulier et lent... les battements de son cœur ! L'excitation accélère l'illusion, comment une chose pareille est-elle possible ?

« Je suis là pour dessiner tes songes car ma connaissance des artifices est sans limite. A travers tes rêves, je rêve aussi. »

« Que ferais-tu de ma vie si elle t'appartenait ?
Sans remord...
Je dessine ce drôle de chant qui s'impose à moi
Sans remord
J'ai pris ta vie. »

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